L'actualité du jour en 4 points

1. Le point sur les élections américaines

La vague bleue, pourtant si certaine selon les sondages, ne s’est pas matérialisée ! A l’heure où nous écrivons ces lignes, la victoire du candidat démocrate à la présidence ne semble plus faire de doutes depuis que celui-ci a emporté les États-clés que sont le Michigan et le Wisconsin. Le décompte des voix dans la nuit de mercredi à jeudi est venu confirmer cette tendance… mais également le maintien de l’avance dans d’autre États-clés comme le Nevada. Avant même les résultats de la Pennsylvanie, l’issue du scrutin semble donc écrite ! Dès lors, la seule issue possible pour le (l’ex ?) trublion de la Maison Blanche semble être le recours aux voix légales pour contester la légitimité des votes par correspondance. Si le trône semble donc promis à Joe Biden, les résultats n’en furent pas moins surprenants ! Le parti démocrate ne devrait finalement pas parvenir à conquérir le Sénat, tant les estimations des sondages ont à l’évidence surestimé les intentions de vote démocrate. Conséquence première, les marges de manœuvre du futur président s’annoncent pour le moins limitées du fait de la division du Congrès. Des résultats qui ne seront pas sans conséquence sur les marchés !

2. Quel impact sur les marchés financiers ?

En apparence, tout observateur aurait pu conclure à une victoire républicaine au vu des arbitrages sectoriels à l’œuvre dès la séance du 4 novembre ! Le partage du pouvoir évoqué précédemment est clairement perçu comme une bonne nouvelle dans les salles de marché. Oubliées, les velléités démocrates de réguler certains secteurs comme la technologie et les programmes perçus comme inflationnistes… place aux arbitrages ! Rassurés par l’éloignement de la perspective de régulation, les investisseurs sont ainsi largement revenus sur les marchés actions, Nasdaq en tête… et devenues les stars de la transition énergétique achetées ces dernières semaines pour profiter de la victoire promise aux démocrates. Bien sûr, l’abandon qui se dessine également du projet de taxer plus lourdement les grosses entreprises n’est pas pour déplaire aux investisseurs. L’euphorie générale révèle, aussi, que les marchés financiers qui semblaient ces dernières semaines favorables à une victoire totale démocrate vouent surtout un culte à la visibilité ! Ce que les résultats du scrutin lui ont offert...

La prochaine question que peuvent se poser les observateurs concernera inéluctablement le prochain plan de relance. De quelle ampleur peut-il être ? Logiquement très éloigné des 2.200 milliards qu’une vague bleue aurait apporté sur un plateau ! Pour autant, il ne faut pas sous-estimer le pragmatisme américain : le contexte nécessite toujours de parvenir à un accord ! Bien sûr, les républicains, plus que renforcés par le scrutin, devraient freiner des deux pieds un laxisme budgétaire. Le responsable républicain du Sénat Mitch McConnel s’est tout de même déclaré favorable à une relance liée à la crise sanitaire ces prochaines semaines, la considérant même comme nécessaire. A suivre…

3. Pendant ce temps, sur le Vieux Continent…

La crise sanitaire suit malheureusement son cours. Toujours active dans nombre de pays européens, la propagation du virus ne sera pas sans conséquences économiques. Pour autant, le reconfinement apparaît bien moins sévère que le précèdent (au grand dam du milieu médical) et devrait donc impacter significativement moins l’activité. A la différence du mois de mars, l’industrie continue par exemple de fonctionner. Les services vont quant à eux continuer de souffrir et seront donc les détracteurs les plus importants des perspectives de croissance. Alors qu’un nouveau conseil de défense s’est tenu hier, il est tout sauf exclu que de nouvelles mesures de restrictions soient annoncées dans les heures qui suivent. Par exemple à l’occasion de la prise de parole du gouvernement ce soir.

4. Le point Covid-19

Dans la continuité des dernières semaines, c’est en Europe que la progression du Covid-19 est la plus fulgurante. Le reste du monde n’est pas en reste et les États-Unis continuent de battre aussi des records de contaminations (dues comme ailleurs à un meilleur dépistage de la population). Le 4 novembre, la barre fatidique des 100.000 nouveaux cas a été franchie dans le pays, tandis que ce même record était lui aussi battu au niveau mondial avec 685.000 nouveaux cas détectés sur la journée d’hier. Parmi les pays les plus touchés, la situation continue malgré tout de se normaliser en Inde et au Brésil. Au 4 novembre 2020, le virus avait provoqué la mort de plus de 1.227.000 personnes à travers le monde. Nouvelle ombre au tableau, si certains vaccins sont désormais proches de terminer les phases d’essai et d'être disponibles d’ici quelques semaines à quelques mois, la découverte d’une nouvelle souche du virus au Danemark, potentiellement plus résistante au vaccin, viendra peut-être bousculer le calendrier sanitaire…