Actualités

L'actualité du jour en 3 points

1. Le rally de Noel enfin lancé ?

Le coup de stress de début de semaine semble déjà appartenir au passé… L’optimisme est en effet revenu sur les principales bourses mondiales, notamment aux Etats Unis. Au-delà des signaux sanitaires favorables (cf ci-dessous), les opérateurs ont puisé dans les bonnes surprises économiques outre Atlantique la source de leur regain de forme. Ainsi, la révision à la hausse de la croissance américaine (2.3% au troisième trimestre selon la dernière estimation du département du Commerce publiée mercredi, en rythme annualisé, contre 2.1% anticipés) semble avoir marqué le début des festivités de fin d’année. Compte tenu de ces données favorables, la croissance 2021 pourrait donc atteindre 5.6%, après le recul de 3.4% de l’année précédente. « The recovery must go on ! ». 

2. Omicron, soutien inattendu des indices

Dans une allocution suivie bien au-delà des seules frontières américaines, Joe Biden était déjà venu souffler un vent de soulagement sur les indices mondiaux après les inquiétudes sanitaires des dernières semaines. Le locataire de la maison blanche a en effet estimé que les outils dont disposent désormais les autorités sont nettement plus importants qu’au début de la crise sanitaire. Un constat un peu évident… mais qui diminue dans l’esprit des observateurs le retour de potentielles restrictions à court terme aux Etats-Unis. Une étude britannique est depuis venue confirmer le retour de l’optimisme ambiant : le variant Omicron serait bien moins dangereux que les précédents. L’étude de l’imperial College de Londres souligne ainsi que le risque d’hospitalisation serait inférieur de…près de 40 à 45% ! Un signal surtout positif pour le système hospitalier et pour les arbitrages politiques qui se soucient avant tout de ce risque de saturation. Les responsables politiques pourraient donc tolérer un niveau de contamination plus élevé… Bien que l’objectif reste de contenir la propagation d’un variant en revanche bien plus contagieux. Ainsi, le seuil de 80 000 cas par jour a déjà été franchi dans l’hexagone, soit des standards bien plus élevés que ceux qui prévalaient jusqu’alors.

Les nouvelles du front sanitaire ne sont pour autant pas bonnes partout… et l’empire du milieu continue de rencontrer des difficultés dans sa stratégie du « zéro covid ». Un nouveau cluster est ainsi apparu dans la région de Xi’an… suffisant pour instaurer un confinement strict à près de 13 millions de personnes et la fermeture de toutes les entreprises non essentielles ! Nul doute que la crise sanitaire continuera d’accaparer une part importante de l’esprit des investisseurs ces prochains mois… Les actifs risqués ont comme évoqué en préambule salué dans leur ensemble les nouvelles récentes, mais aussi celles relatives à l’efficacité des vaccins (Moderna) et autres solutions de traitement (Pfizer et Merck) elles aussi très importantes à l’heure de limiter le risque de saturation des hôpitaux.

3. Quand transition énergétique rime toujours autant avec stratégie politique

Si la thématique de transition énergétique n’a pas offert aux investisseurs les mêmes performances que l’année passée, les perspectives semblent pour autant à plus long terme toujours présentes… tout comme la volonté politique d’accélérer le mouvement ! L’union européenne désire ainsi associer financement de la relance et transition énergétique ! Création d’une taxe sur les importations de marchandises en provenance de pays aux normes d’émissions de CO2 plus faible, taxe sur le CO2 émis par les carburants utilisés dans le bâtiment et les voitures… La Commission européenne a donc présenté cette semaine des propositions visant en partie à rembourser les fonds levés sur les marchés financiers dans le cadre du plan de relance européen Next Génération UE via un train de mesure qui laissent peu de place au doute quant à l’objectif sous-jacent… Les mesures évoquées pourraient au global contribuer significativement au remboursement du plan aux échéances portant jusqu’à 2058… Rien n’est gagné pour l’Europe puisque l’une des principales victimes de cette volonté politique serait… l’oncle Sam ! Washington n’a d’ailleurs pas trainé pour menacer Bruxelles de représailles si les produits américains devaient être concernés par les taxes sur les importations. Gageons que les négociations avec le Parlement et les pays membre de l’UE devraient comme le veut la tradition européenne trainer en longueur. La Pologne a ainsi déjà marqué son opposition, considérant certaines mesures comme inégales en fonction des pays et des ménages… A suivre.

Cliquez sur les liens en couleur bleue dans le texte 

Crédit image : Dessin d'Emmanuel Chaunu, caricaturiste et dessinateur de presse français
Sources : WiseAM, lapresse, Agefi, LCI, FranceBleu, Leparisien, Nouvelobs, Zonebourse
Achevé de rédiger le 23/12/2021