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L'actualité du 2 décembre 2021

02/12/2021  - Blog

L'actualité du jour en 3 points

1. Les traditions saisonnières ne sont pas toujours respectées…

Statistiquement, le mois de novembre est très favorable aux investisseurs. Ce postulat ne s’est finalement pas confirmé en 2021 puisque le mois s'achève en baisse pour la plupart des indices boursiers. La consolidation récente fait toutefois suite à la période très favorable qui l’a précédée. L’Euro Stoxx 50 cède donc en novembre 4,4% et les émergents 4,1% (en USD). Notons une nouvelle fois la résilience des indices américains, le S&P500 clôturant quant à lui sur un timide recul de 0,8%. L’investisseur européen positionné sur cet indice profite toutefois à plein régime de l’effet dollar puisque la performance de l’indice ramenée en euros frôle les 3% de gains ! Si novembre a donc donné lieu à quelques prises de bénéfices, la première moitié du mois avait pourtant permis d'explorer de nouveaux sommets historiques, à la faveur de publications des sociétés toujours solides, en particulier sur le segment technologique. Le retour des craintes sanitaires et inflationnistes a, à l’évidence, nourri les prises de bénéfices évoquées précédemment. Sur le plan macro-économique, les chiffres d’inflation toujours forts nous confirment que les investisseurs, les entreprises et les consommateurs sont confrontés à un nouvel environnement toujours complexe, difficile à appréhender pour les banquiers centraux. A ce titre, Jerome Powell a été confirmé à la tête de la Fed par le président Biden avec comme co-pilote l’économiste Lael Brainard, dont le nom avait circulé pour le remplacer. La nomination de Lael Brainard, même en vice-présidente, symbolise un peu plus encore les virages pris par les banques centrales ces dernières années qui comme aux Etats-Unis ou en Europe revendiquent de plus en plus de sortir de leur mandat historique pour contribuer au développement durable (transition énergétique, réduction des inégalités sur le marché de l’emploi…). Cette confirmation (et nomination) renforce encore le caractère accommodant de l’institution monétaire américaine. L’autre point marquant de novembre fut la forte reprise épidémique en Europe (forçant même certains pays à se reconfiner) et l’arrivée d’un nouveau venu à la table…

2. Le risque sanitaire toujours aussi surveillé !

Les séances se suivent… mais ne se ressemblent pas ! Si la journée du 26 novembre a marqué l’entrée fracassante du variant Omicron dans l’esprit des opérateurs (dont les indices européens furent les plus grandes victimes), les investisseurs ont également su porter les actifs risqués lorsque des signaux rassurants s'étaient matérialisés, signe que l’appétit pour le risque des investisseurs ne s’est pas totalement envolé ! Alors que le PDG de Moderna avait clairement soufflé le froid en début de semaine en affichant ses doutes sur l’efficacité des vaccins contre le nouveau variant, un vent chaud s’est ensuite engouffré dans les salles de marché grâce à Israël. Souvent précurseur de ce qui attend nombre de pays occidentaux (efficacité de la campagne vaccinale), le pays a clairement contribué à nuancer les prévisions les plus alarmistes. Le Ministre de la Santé israélien a ainsi indiqué que les premières données scientifiques dont il disposait laissait penser que les personnes vaccinées (en particulier pour celles ayant reçu une dose de rappel) seraient protégées contre ce si redouté « Omicron ». Selon la presse locale cette fois, le vaccin Pfizer serait même efficace à hauteur de 90% contre l’infection à ce nouveau variant ! Il n’en fallait pas moins pour que certains investisseurs rachètent des positions coupées quelques séances auparavant. Seulement, l’apparition du variant (un cas confirmé !) sur le territoire américain a de nouveau inversé la tendance et déclenché un regain d’inquiétude la séance suivante ! Bien sûr, et comme nous l’évoquions déjà la semaine passée, une prise de hauteur s’impose. Les informations parfois contradictoires plaident surtout pour la nécessité de ne pas tirer de conclusions trop hâtives et de se concentrer sur les perspectives d’investissement à long terme. Un délai de deux semaines est selon les scientifiques encore nécessaire pour élaborer des études plus complètes susceptibles de confirmer ou non l’optimisme affiché par Israël.

3. La bonne dynamique de la thématique « climat »

A l’instar des flux positifs qui ont été constatés au cours de l’année 2020 sur les valeurs de la « tech », les investissements favorables à la lutte contre le réchauffement climatique ont eu le vent en poupe malgré la crise du Covid-19 ! COP26, rapport du GIEC… la couverture médiatique et les actions entreprises pour lutter contre le réchauffement climatique alimentent indéniablement cette tendance. Le think-tank « I4CE » (Institute For Climate Economics) a fait état d’une hausse de 10% pour la seule année 2020 des investissements consacrés au climat en France. Cet apport de 45 milliards d’euros a particulièrement profité au secteur automobile (véhicules électriques, hybrides rechargeables). Les investissements ne devraient pas se tarir puisque les ventes annuelles de voitures électriques pourraient être multipliées par 18 d’ici 2030 selon Pictet AM ! Les investissements liés aux logements, aux énergies renouvelables ou aux infrastructures de transport sont en revanche restés stables ou ont connu une légère baisse. Les entreprises positionnées sur la transition énergétique font en revanche face aux mêmes problématiques que les autres en 2021 : les perturbations de chaînes logistiques et les problématiques d’inflation rallongent les délais de livraison. La conclusion du rapport reste sans appel : les investissements restent insuffisants et il faudrait investir un minimum de 13 à 15 milliards d’euros supplémentaires par an jusqu’en 2023 pour atteindre les objectifs fixés pour la Stratégie Nationale Bas-Carbone. En termes d’investissement, les défis à relever restent importants… mais pas impossibles ! Surtout, les flux pourraient rester porteurs sur le long terme. Selon Pictet AM, les nouvelles générations accordent chaque jour plus d’importance à cette thématique à l’heure d’allouer leur épargne. Notons également que la SDG estime que les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien (10% de la production d’électricité en 2020) pourraient peser jusqu’à 70% de la production électrique en 2050… A suivre !

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Crédit image : Dessin de Patrick Chappatte, dessinateur de presse suisse
Sources : WiseAM, Ouest France, Boursorama, Zone Bourse, Le Monde, Les Echos, France TV Info, LCI, BFMTV, La Presse, Challenges, Gouvernement, Europe 1, H24 Finance
Achevé de rédiger le 02/12/2021



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