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L'actualité du 16 juillet 2020

17/07/2020  - Blog

L'actualité du 16 juillet en 5 points

1. Moderna, et les marchés festoient !

Dès les premières semaines de cette période qui deviendra historique, les espoirs d’avancées médicales se sont immédiatement traduits par des envolées boursières puissantes. Si ces mouvements pouvaient dans un premier temps être taxés d’optimisme béat, tant ils reposaient avant tout sur des effets d’annonces, la donne est cette fois tout autre. Les avancées médicales viennent en effet de signer un retour au premier plan probant, puisque la société américaine Moderna a annoncé cette semaine des résultats préliminaires extrêmement prometteurs. Il n’en fallait pas moins pour que les principales places boursières saluent avec fracas la nouvelle pourtant déjà partiellement connue depuis fin mai et la publication des résultats intermédiaires ! Concrètement, les 45 patients de l’étude ont déclenché des anticorps contre le coronavirus. Prochaine Etape : la phase 3 qui fera appel à pas moins de 30.000 personnes aux Etats-Unis afin de confirmer ou non les premiers résultats prometteurs. Surtout, des personnes âgées feront cette fois partie du panel (la phase 1 excluant les patients de plus de 55 ans).

r ou non les premiers résultats prometteurs. Surtout, des personnes âgées feront cette fois partie du panel (la phase 1 excluant les patients de plus de 55 ans).

Signe que l’espoir d’un vaccin va de pair avec l’espoir d’une reprise économique marquée, les secteurs cycliques ont été plébiscités par les investisseurs après cette nouvelle. Sur la séance du 15 juillet, le secteur du tourisme et des loisirs s’adjuge ainsi en Europe plus de 6% de gains ! Nul doute que les résultats définitifs de l’étude s’annoncent cruciaux pour l’orientation des principaux actifs financiers.

2. L'empire du milieu relève la tête

La publication ce matin du PIB du deuxième trimestre est venu confirmer les signaux d’amélioration entrevus depuis le début du déconfinement chinois. Ainsi, la croissance du PIB a battu les attentes des analystes (+3,2% en glissement annuel alors que les observateurs attendaient +2,5%). Porté par le rattrapage de la production industrielle, le PIB a même retrouvé son niveau d’avant crise en volume ! Si ces données traduisent donc une poursuite du fort rebond entamé en mars et en avril en termes de production industrielle, il en ressort tout de même un tassement de l’amélioration, notamment en raison d’une demande mondiale toujours dégradée. Les ventes au détail ne profitent par ailleurs pas de la même dynamique sur les derniers mois, et reflètent donc à merveille la difficulté que représente la confiance des ménages. Reconfinement local, crainte d’un retour de l’épidémie, les facteurs amenant la population chinoise à limiter ses déplacements et sa consommation s’annoncent, comme dans le reste du monde, difficiles à juguler.

Une donnée a retenu notre attention au milieu de toutes ces informations macroéconomiques : les importations de cuivre sont ressorties en hausse de 98,9% sur un an en volume selon CPR Asset Management ! Un signe supplémentaire que la dynamique actuelle est clairement favorable aux investissements dans les infrastructures, comme nous avons eu maintes fois l’occasion de l’aborder dans cette chronique.

3. Le plan de relance français, en attendant l'Europe

Le plan de relance français se précise encore un peu plus et fera lui aussi la part belle aux investissements en infrastructure ! Après l’intervention du président Emmanuel Macron, le Premier ministre Jean Castex est venu détailler un peu plus ce fameux plan de 100 milliards devant l’assemblée nationale. Sur cette enveloppe, 40 milliards seraient ainsi dirigés vers la transformation de l’appareil productif industriel mais aussi 20 milliards visant à répondre aux enjeux écologiques. La véritable nouveauté réside dans la volonté annoncée par Bruno Le Maire de diminuer les impôts de production. Une mesure qui répond à la volonté stratégique de favoriser les relocalisations. Signe que les négociations en cours au niveau européen n’empêchent pas nos dirigeants de compter à terme sur le plan de relance européen, une partie de ce plan de relance français devrait être financé par le plan européen

4. Le président-candidat aboie, les investisseurs passent

L’échéance électorale se rapproche un peu plus. Ainsi, il apparait logique que l’inénarrable Donald Trump vocifère un peu plus à l’égard de son meilleur ennemi sans le mordre pour autant. Après avoir menacer la Chine quant à sa présence en mer de Chine ou la répression contre les Ouighours, le président candidat a cette fois annoncé la fin du traitement particulier dont bénéficiait Hong Kong (allégement de taxes sur les exportations de technologies sensibles). En des temps pas si lointains, de telles diatribes à l’égard de l’empire du milieu auraient été susceptibles de provoquer des secousses boursières de plus grande ampleur. Dans des économies fragilisées par l’épidémie, aucun des deux camps n’a intérêt à un retour des tensions commerciales. En repoussant les discussions contre la taxe Gafa en France de 6 mois, Donald Trump a d’ailleurs fait preuve d’un sens du consensus nouveau.

5. Apple gagne son appel

En Août 2016, la Commission européenne faisait sensation en condamnant Apple à rembourser l’Irlande de 13 milliards d’impôts impayés. La Commissaire à la concurrence Margrethe Vestager, aujourd’hui vice-présidente de la Commission, endossait alors le costume de résistante face aux GAFA  (quatre des entreprises les plus puissantes du monde : Google, Apple, Facebook, Amazon). Margrethe Vestager s’était construit à l’occasion une renommée certaine, en qualifiant les taux d’impôts préférentiel accordés à Apple comme des subventions illégales. Si la décision avait alors fait grand bruit, celle du Tribunal de l’Union Européenne risque de nourrir les débats également ! Après une longue bataille juridique, Apple a donc été blanchi. La société arguant notamment qu’il ne s’agissait pas de profits européens puisqu’elle attribue à ses activités de design et de marketing aux Etats Unis l’essentiel de ses profits. Ironie de l’histoire : l’Irlande, redoutant que cette condamnation ne menace les emplois créés par son dumping fiscal, s’était rangée dès 2016 du côté d’Apple et ne désirait pas percevoir ces 13 milliards ! Comme un symbole de la compétition fiscale qui règne au sein de la zone Euro et qui menace donc toujours plus cette utopique harmonisation fiscale, véritable serpent de mer des dernières décennies.

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Crédit image : Dessin de Xavier Delucq, dessinateur de presse français
Sources : WiseAM, Capital, Les Echos, Le Figaro, L'Actu-Environnement, Le Point, France Info, CNews, Ouest France, Tradingsat, BFM Bourse, Le Monde, L'Express
Achevé de rédiger le 16/07/2020




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