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L'actualité du 11 mars 2021

11/03/2021  - Blog

L'actualité du jour en 4 points

1. La BCE était attendue au tournant…

L’observateur avisé ne sera pas surpris d’apprendre que la réunion mensuelle des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne était l’un des événements les plus attendus cette semaine. Christine Lagarde rappelait encore il y a peu que la hausse des taux était à ce stade prématurée compte tenu du diagnostic de l’économie européenne. Comme nous pouvions nous y attendre, celle-ci a bien insisté sur sa surveillance de l’évolution des conditions de financements des pays de l’Euroland. Plus précisément, son objectif restera bien de limiter l’ampleur, mais aussi la vitesse de la remontée des taux. Comment ? En n’hésitant pas à actionner le levier de ses achats d’actifs (dans le cadre du salvateur programme PEPP). Rappelons que l’institution n’a, pour le moment, consommé que 50% des montants disponibles d’ici l’année prochaine (mars 2022). De plus, la BCE conserve en ce sens une marge de manœuvre appréciable pour mener à bien sa politique et ne pas se retrouver trop menacée par la remontée des taux US qui conserve plus de potentiel. La réaction des marchés ne s’est pas faite attendre : si les indices actions sont restés relativement stables suite aux annonces de Christine Lagarde, les emprunts d’État ont connu une détente dans le courant de l’après-midi, comme en témoigne le 10 ans français.

2. Pendant ce temps, outre-Atlantique…

Le plan de relance de Joe Biden a enfin été définitivement adopté par le Congrès ! Ce programme massif (1.900 milliards de dollars) va donc bien nourrir le rebond de la croissance américaine déjà bien orientée compte tenu de l’avancée de la campagne de vaccination. Pour rappel, des versements directs aux ménages (1.400 dollars) sont bien au programme du plan. A l’instar des « chèques Trump » de l’année dernière, cela pourrait soutenir les flux acheteurs des épargnants américains (selon certaines estimations près de 50% des aides versées ont été investies sur les marchés par les 25-34 ans). Les PME ne sont par ailleurs pas oubliées et sont elles aussi clairement ciblées par le « plan Biden », en particulier dans le secteur de la restauration…

L’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires), bien que toujours haussière en rythme annualisé, est tout de même ressortie sous les attentes des analystes ! De quoi rassurer les observateurs sur la poursuite de la politique de la Fed. A suivre…

3. L’impact américain sur le climat au centre des débats

Exit Donald Trump, les 4x4 surpuissants et les oléoducs controversés ! La thématique de l’écologie fait son grand retour depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche. C’est d’ailleurs par la voix de John Kerry, qui s’exprimait devant la Commission Européenne, que les nouvelles ambitions des États-Unis pour le climat ont été exprimées. L’émissaire américain a ainsi exhorté les participants à la COP26 (qui aura lieu en novembre prochain) à entamer « une décennie d’action » en faveur du climat, avec pour objectif de contenir la hausse des températures à 1,5 degrés Celsius. A ce titre, les américains ont annoncé que leur économie devrait atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 (certains états tels que la Californie ou New-York ont déjà entamé le virage écologique) et reprendront les engagements de l’Accord de Paris, délaissés par Trump en 2017. Alors que le plan de relance portant sur l’infrastructure souhaité par Joe Biden est encore à l’étude, de telles annonces pourraient faire la part belle aux investissements sur les énergies alternatives…

4. Une taxe sur les transactions financières… des robots ?

La nouvelle n’en est encore qu’à ses balbutiements… Quelques semaines après la controverse « Gamestop », la Commission Bancaire du Sénat américain s’est penchée sur ce dossier brûlant, qui a provoqué d’importantes pertes financières aussi bien pour des hedge funds que pour des investisseurs particuliers. En cause notamment, la notion de spéculation à outrance qui va à l’encontre de la philosophie « traditionnelle » des marchés financiers, à savoir permettre aux épargnants de valoriser leurs avoirs tout en répondant aux besoins de financement des entreprises à travers un marché d’offre et de demande. Le sénateur démocrate Chris Van Hollen milite donc en faveur de la création d’une taxe sur les transactions financières visant à décourager le trading à haute fréquence… Si l’idée d’une telle taxe a encore beaucoup d’embûches à surmonter avant d’aboutir, elle semble toutefois plus pertinente que son équivalent français qui taxe les opérations d’achat et de vente d’actions, omettant malheureusement les produits dérivés dont raffolent pourtant les algorithmes à haute fréquence !

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Crédit image : Dessin d'Emmanuel Chaunu, caricaturiste et dessinateur de presse français
Sources : WiseAM, Investing, Investir, Le Monde, CNBC, Paris Match, Novethic, Yahoo, Forbes, Libération, France24, Journal du coin, Marketplace, Wikipédia
Achevé de rédiger le 11/03/2021



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